L'expérience neuchâteloise
Olivier Arni (photo) a livré un bilan impressionnant des démarches participatives qu'il a conduites à Neuchâtel. La dernière en date concerne la mobilité et les espaces publics dans le quartier de la gare et au centre-ville. Si l'on veut réussir un projet d'urbanisme, il faut solliciter les habitants, estime-t-il, les écouter et, au besoin, les encourager à s'exprimer. Les autorités et les spécialistes sont conduits à améliorer leur projet en fonction des avis des habitants. Réciproquement, les échanges organisés au cours de la démarche participative amènent les habitants à prendre en compte les contraintes techniques, légales ou financières qui peuvent s'opposer à certains de leurs désirs. Bref, tout le monde y gagne. Cela prend du temps, évidemment, mais cela en perd moins que des oppositions et des recours, voire des référendums qui, par ailleurs, coûtent cher et laissent des vaincus sur le carreau.
Olivier Arni n'est, de formation, ni architecte ni urbaniste, mais psychologue. C'est sans doute un atout pour un magistrat qui doit instaurer un climat de confiance, convaincre les professionnels que leur science n'est pas mise en danger par les avis des habitants, persuader les habitants rétifs à tout changement qu'ils n'ont rien à gagner d'une opposition systématique, et montrer aux autorités qu'elles ont tout à gagner d'un projet sur lequel toutes les parties prenantes ont fini par se mettre d'accord.
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Meilleures salutations
Le comité du CBL